Le Ibasso DX50 est un baladeur que personne n’attendait mais qui déchaîne les passions parmi les audiophiles. Lâché comme une bombe par Ibasso en début d’année il a depuis été rejoint par le DX90. Mais face à un milieu de plus en plus concurrentiel, que vaut vraiment le DX50 ? La réponse ici, dans le test !
Prise en main
Dés la première prise en main, le Ibasso DX50 impressionne. Compact, plutôt léger et surtout parfaitement fini, il séduit immédiatement tant à l’oeil qu’au toucher. Plus large qu’un FiiO X3 mais aussi moins haut il arbore un écran tactile IPS et trois boutons en façade (avance/retour rapide, play) une configuration simple et ergonomique.
L’aluminium est légèrement brossé ce qui rend le toucher très agréable tout en assurant une préhension confortable. Les boutons en façade sont parfaitement bien ajustés et l’écran ne souffre d’aucun problème d’assemblage ou d’alignement. Un véritable baladeur premium qui s’écarte du FiiO X3 et son positionnement « entrée de gamme ».
L’écran tactile est clairement le morceau de bravoure du DX50. Avec sa dalle IPS capacitive c’est pour moi le premier baladeur audiophile réellement ergonomique. Habitué des téléphones tactiles, des écrans tactiles il me paraissait logique de proposer un écran tactile sur un baladeur audiophile (oui je pense à toi Colorfly CK4…) un usage standard en 2014. Bien défini, contrasté c’est un bon écran sans non plus aller titiller les références que sont les écrans de smartphones actuels, mais ne boudons pas notre plaisir : c’est un bon écran.
Mais, car il y a toujours un mais, cet écran est un peu trop sensible. Un problème purement logiciel car sur les précédents firmware le problème ne se posait pas et le scroll était plus fluide. Les menus sont suffisamment clairs et simples pour éviter les fausses manipulations heureusement.
Les boutons en façade permettent de naviguer sans sortir l’appareil de la poche, on peut passer à la chanson suivante ou mettre la pause/remettre en route sans regarder l’écran. Le contrôle du volume se fait via deux boutons sur la tranche, rien à dire non plus, c’est simple et ça fonctionne.
Bundle et accessoires
Le bundle est plutôt succinct comparativement à ce que propose FiiO, en vrac on a :
– le DX50
– des protections d’écran
– un câble micro-usb
– un câble coaxial
Loin d’être vide ce bundle est moins complet que ce à quoi je suis habitué mais bon l’essentiel est la et c’est déjà pas mal.
Caractéristiques
Le circuit du DX50 est basé sur le fameux DAC Wolfson WM8740, capable de décoder les flux 24/192 il est réputé pour sa versatilité sans être un monstre de détail. La lecture de tous les formats lossless est assuré, FLAC, ALAC, OGG et la fonction bitperfect est un vrai plus. Il est à noter que les flux DSD sont aussi lu à partir du firmware 1.2.8, un plus pour ceux qui utilisent ce type de format.
Comme sur le DX100, Ibasso a intégré un ampli casque, dans les faits cela se traduit simplement par une partie amplification plus solide avec quatre OPA pour gérer la pré-amplification et l’amplification du signal. Le réglage du gain autorise trois positions : Low/Médium/High et quand au volume c’est un réglage numérique sur 256 pas (ce qui fait beaucoup).
En plus de l’habituelle prise casque le DX50 propose une sortie line-out pour brancher un ampli et une sortie coaxiale pour connecter un DAC externe. Comme sur les autres baladeurs audiophiles c’est donc une solution très modulaire si on ajoute en plus la possibilité de le brancher en USB pour l’utiliser en DAC de bureau.
Pour les amateurs de chiffres voici les données fournies par Ibasso:
- Ecran capacitif IPS de 2.31″
- 8GB de mémoire interne
- Support des cartes micro-SD
- Impédance de sortie inférieure à 0.5 ohms
Sortie ligne
- Réponse en fréquence: 20Hz~20KHz +/-0.2dB
- S/N: -109dB +/-3dB
- THD+N: 0.003%
- Niveau de sortie: 1.5V rms (1kHz 0dB)
Sortie Casque
- Réponse en fréquence: 20Hz~20KHz +/-1dB
- THD+N: 0.004% (32ohm load)
- Output Level: 1.2V(Low gain), 1.7V(Mid gain), 3.1V(High Gain)
A l’usage : simple et compact
On l’a vu précédemment, j’ai été conquis par l’ergonomie du DX50 lors de ma première prise en main mais sur le long terme ?
Après plusieurs semaines d’utilisation, la bonne surprise se confirme et la compacité de l’appareil permet de le glisser dans toutes les poches sans se sentir encombré. Les touches larges sont très pratique pour changer de musique sans avoir à sortir le baladeur et la manipulation fonctionne même à travers la poche de jean. La sortie casque est situé à la base du baladeur mais vu le format du DX50 ce n’est finalement pas dérangeant car on a facilement accès au contrôle du volume, de plus cela permet de gérer le gain facilement.
La navigation dans les menus est simple, que ce soit par tags ou directement dans les dossiers, tout est fluide et la navigation se fait avec un seul doigt. Parfois pour faire au mieux, il faut faire au plus simple.
Comme sur les X3 et X5, le firmware est régulièrement mis à jour. A la clé, une amélioration de l’autonomie, un équilibrage des performances sonores ou encore l’ajout de fonctionnalités comme la possibilité de l’utiliser en DAC ou la lecture de fichiers DSD.
Le seul problème vient du scrolling qui se révèle aléatoirement bon ou mauvais en fonction du firmware.
Passons maintenant au coeur du sujet, le son !
Et le son ?
Le DX50 se situe tarifairement entre les FiiO X5 et X3 et en face des modèles milieu de gamme de Hifiman.
Cela se confirme d’ailleurs au niveau du son, plus détaillé que le X3 il est aussi plus présent dans les médiums avec des voix qui se détachent plus facilement. Une rapide écoute A/B est d’ailleurs à l’avantage du DX50, la scène sonore est plus large et mieux définie, le grave est moins mis en avant avec un rendu toujours porté sur le médium.
La lecture de fichiers haute définition confirme cette première impression, le DX50 en a dans le ventre et le convertisseur Wolfson est parfaitement épaulé par le circuit d’amplification développé par Ibasso. Le souffle en low gain est inexistant et même en médium le baladeur reste parfaitement silencieux. Le contrôle numérique du volume est complètement silencieux lui aussi mais on restera souvent entre 100 et 200, ce qui laisse malgré tout 100 pas (!)
Le grave est propre avec une réponse linéaire jusqu’à 200 Hz, le DX50 est très bon sur cette plage de fréquence et les amateurs de basses ne seront pas déçus. Un petit coup d’égaliseur permettra aux plus acharnés de pousser encore un peu dans le bas du spectre.
Le médium est bien mis en avant ce qui accentue la proximité des voix. Le timbre des voix est sublimement rendu et l’ensemble des genres profite de ce choix du constructeur. Jazz Pop et rock seront les genres les plus appréciés par le DX50, « Space Oddity de David Bowie » en Haute définition est tout simplement renversante avec un bon casque est ce baladeur.
Enfin, concernant les aigus c’est le même constat que pour les graves, très linéaire sans pics agressifs (notamment le fameux 8 kHz) et cela satisfera tout le monde.
Au niveau de la distorsion, rien à signaler même à haut volume ça ne sature pas et en général vos oreilles lâcheront bien avant. Testé sur des casques sédentaires et nomades le réglage du gain permet d’utiliser ses intras ou son casque planar sans se sentir limiter.
Pour aller plus loin
L’égaliseur fourni sur le DX50 est assez complet avec 8 bandes disponibles en +12db/-12db de quoi équilibrer la grande majorité des casques. Un peu long à démarrer le mode personnalisé permet de créer sa signature idéal, il se désactive à la volée via le menu « égaliseur ».
Le gapless est inclus sur l’appareil mais il faut aussi l’activer dans les menus, pour ceux qui ne le savent pas, ce mode permet de passer les pistes les unes après les autres sans silence entre chaque piste, idéal pour un concert par exemple.
L’usage en mode DAC doit lui aussi passer par un menu, il faut choisir DAC à la place de stockage afin que l’appareil soit reconnu comme une carte son par l’ordinateur.
Avec un ampli externe, il est nécessaire de passer par la prise line out et (paradoxe) de pousser le volume au maximum. Si la sortie n’utilise pas l’amplification interne il semblerait que le stepper numérique reste actif, un peu bizarre mais intéressant pour être en sortie de DAC.
Il est conseillé d’utiliser un très bon ampli externe par contre car l’amplification interne suffit parfaitement en règle générale et à moins d’utiliser un ampli haut de gamme la différence qualitative sera légère et je ne justifiera pas l’investissement.
Concernant l’autonomie de l’appareil, pas de mauvaises surprises. On oscille entre 13 et 15h sur la dernière version du firmware. Que la musicothèque soit en wav, flac ou alac n’a plus d’impact majeur sur l’autonomie. La recharge se fait en USB et prend une à deux heures en fonction du chargeur.
La batterie est amovible pour ceux que ça intéresse, identique à celle du Samsung S3 elle se trouve pour quelques euros sur Internet.
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Pour conclure
Un coup de coeur, le Ibasso DX50 l’est assurément. Ergonomique, compact et surtout performant c’est le meilleur rapport qualité/prix parmi les baladeurs audiophiles actuels. L’écran tactile marque une véritable rupture dans ce domaine, il était l’apanage de modèle flirtant avec les 1000€.
Une très belle réussite de la part d’Ibasso qui se place directement comme une marque à surveiller de très prêt pour les années à venir.
[pulledquote]Un baladeur performant, compact et simple à utiliser. Le meilleur rapport qualité/prix du marché.
A propos de Ibasso
Fondé il y a moins de 5 ans, Ibasso est un constructeur d’amplis et de DAC audiophiles nomades. Avec des produits abordables et performants ils ont réussi à se démarquer de la masse avec le D12 et le D-Zero. Le DX100 fut leur premier baladeur audiophile mais il fut vite remplacer par les DX50 et DX90.
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