[Test] Chord Mojo : la magie du numérique

Si le Chord Mojo est disponible dans notre catalogue depuis deux ans maintenant, nous n’avions jamais publié de test !
Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, nous en avons profité pour tester aussi le Chord Poly. Ce petit module, à greffer sur le Mojo, ayant eut la bonne idée de sortir en même temps que notre test. Alors, la magie opère-t-elle toujours avec le bébé de Chord ?

Présentation

Première prise en main du Chord Mojo

Le Chord Mojo est très compact, un avantage au quotidien.

Le Mojo est un ampli-DAC compact, beaucoup plus en vrai qu’en photo d’ailleurs. Relativement épais, son form-factor rends sa préhension très agréable une fois en main. Les boutons de volume tombe naturellement sous les doigts et malgré son épaisseur, les dimensions générales sont parfaitement contenues. Le logo Mojo est élégamment imprimé sur le dessushttp://bit.ly/2UP9Lm2 de l’appareil, dans une typo tout en boucle, tranchant avec l’aspect brut des autres produits de la marque.

La finition est d’excellente qualité avec une coque en aluminium anodisé noir et des boutons en plastique s’illuminant via des leds RGB. La peinture utilisée offre une sensation « soft-touch » et évite l’apparition de traces de doigts disgracieuses. Par contre, attention aux rayures, elles seront beaucoup plus voyantes sur le Mojo que sur un appareil en aluminium brossé.

La puce utilisée n’est ni une Sabre, ni une Texas Instruments, ni même une Asahi Kasei. Non, non, non. Le Chord Mojo utilise un processeur FPGA, et plus précisément un Spartan Artix 7.
Pour votre curiosité, un processeur FPGA ou Field Programmable Gate Array est un puce qui peut être « reconfiguré » à volonté afin d’obtenir un nouveau système.

Dans notre cas, la puce Spartan a été programmée pour agir en tant que DAC dans le Chord Mojo. Une sorte de DSP en plus souple encore car entièrement tourné vers la conversion des signaux numérique vers analogique. Ce processeur est utilisé dans l’ensemble des convertisseurs de la gamme Chord, avec le succès qu’on lui connaît sur les Chord Hugo et Chord Dave.

Brancher son Mojo

Le Chord Mojo peut aussi bien être branché en USB, qu’en Toslink ou Coaxial.

Au niveau des entrées, le Mojo est plutôt complet pour un appareil destiné à un usage nomade. On retrouve en entrées :

– une entrée USB pour la data
– une entrée USB dédiée à la recharge
– une entrée coaxial au format mini-jack
– une entrée optique au format toslink

Et en sortie :

– deux sorties mini jack 3.5mm

On remarque que le Chord Mojo ne dispose d’aucune entrée analogique, il faudra donc forcément passer par le DAC intégré, la marque affichant clairement ses prétentions.
La présence de deux sortie jack 3.5mm est une bonne surprise, il sera possible de relier deux casques différents pour des comparaisons A/B ou même simplement partager sa musique avec un ami.

Une dernière possibilité et d’utiliser le Chord Mojo comme DAC ou DAC + Pré-amp et de relier les deux sorties vers des blocs d’alimentation ou des blocs de puissance pour profiter d’un système bi-amplifié.

Le Chord Mojo utilise en priorité l’entrée USB, puis l’entrée Coaxial puis enfin la sortie optique. Si vous reliez plusieurs appareils, la prise USB aura toujours la priorité.
Au quotidien, le Mojo est un appareil qui s’est avéré très agréable à transporter. Certes son épaisseur ne permet pas de le glisser dans toutes les poches, mais grâce à son format contenu on s’accommode vite et dans une poche de manteau ou un petit sac il sait se faire discret.

Spectacle son et lumière

Les boutons colorés sont toujours surprenants, mais on s’y fait très vite.

Les boutons de volumes affichent des couleurs bigarrés qui évoluent en fonction du volume d’écoute. Les choix de couleurs sont assez surprenants et il n’est pas rare de pense que l’appareil est au volume minimum alors qu’il n’en est rien. Au volume minimum, les leds sont tout simplement éteintes, sachez le.
Le bouton d’allumage, s’illumine lui en fonction de la qualité du flux entrant. Il va du rouge (16bits/44khz) au blanc (flux DSD / 32 bits) en passant par le vert, l’orange et d’autres. Un peu déroutant au début, mais on s’y fait vite et cela se révèle même très pratique après quelques minutes d’apprentissage.

Au niveau des fichiers supportés justement, le DAC gère tous les formats disponibles, même les fichiers 32bits et DSD256. Via les ports USB et Coaxial uniquement par contre, le Toslink ne permettant pas un débit suffisant pour dépasser les 192khz/24bits. Dans la pratique, cela reste évidemment largement suffisant pour 99% des usagers.

La prise USB est une prise USB uniquement dédiée à la Data. Elle ne permet donc pas la recharge de l’appareil mais en contrepartie cela assure une plus large compatibilité du Chord Mojo avec les smartphones. Il évitera l’activation de protections pour cause de charge trop élevée.
En contrepartie, il faudra forcément deux prises micro-USB pour le recharger.

Première prise en main du Chord Poly

Le Poly est fait du même alliage que le Mojo. Pas de surprises niveau design, une belle cohérence.

Attardons nous maintenant sur le nouveau venu, le Chord Poly. Enfin nouveau n’est peut-être pas le mot, annoncé il y maintenant plusieurs mois, Chord n’a officiellement hélas lancé son dernier bébé, que fin octobre. La faute a une production difficile.

Mais qu’apporte donc ce Chord Poly, un accessoire pour Mojo facturé pas loin de 650€ quand même, soit plus que le Mojo seul.

Le Chord Poly, en prolongement naturel du Chord Mojo est logiquement construit dans le même matériaux que ce dernier : aluminium anodisé, usiné à la CNC et peint en noir pour un rendu du plus bel effet. On retrouve encore une fois le logo peint sur la surface supérieure, dans cette typo liée.

Le Poly se plugge à l’arrière du Mojo et occupe tous les ports d’entrée numérique. Sans être particulièrement élégante, cette solution a le mérite d’être parfaitement intégrée. Une fois l’ensemble relié, on obtient un bloc allongé, aux dimensions singulières mais restant encore dans le domaine du transportable. Voir nomade pour peux que vous ayez déjà eut une batterie nomade pour jouer à Pokemon Go.

Brancher son Poly

L’ensemble Chord Mojo + Poly est assez harmonieux. Bien qu’assez massif.

Au niveau de la connectique, on trouve :
– une prise micro-USB qui sert aussi bien pour la Data que pour la recharge,
– un port micro-SD pour étendre la capacité de stockage,

Et c’est à peu près tout. Ah, si. Il y a aussi un minuscule fente pour permettre la remise à zero de l’appareil ou l’appairage comme on le verra plus bas.
Enfin, on trouve aussi deux petites led, P. Status et M. Status qui donneront des informations d’usage.

Le Chord Poly a plusieurs usages une fois relié au Mojo :
lecteur réseau, il peut se connecter en wifi à un réseau local pour lire les flux DNLA ou Airplay. Il est aussi possible de le relier en bluetooth à un smartphone ou tout autre source bluetooth.
lecteur de carte, une fois la carte micro-SD insérée, il est possible de lire les fichiers stockées directement sur le Mojo. Attention, il faudra malgré tout un ordinateur/smartphone pour naviguer dans les répertoire, le Poly ne disposant d’aucun bouton de contrôle.

Caractéristiques techniques du Chord Mojo

This is Spartan…

Le processeur FPGA prends la place du DAC, pour notre grand plaisir.

Le Chord Mojo dispose donc d’un DAC FPGA qui se charge de la conversion des signaux digitaux vers analogique. La marque ne donne pas beaucoup d’informations techniques sur les autres composants du circuit interne et pour cause, la puce Xilinx Artix 7 gère aussi bien le décodage, la pré-amplification du signal, le filtrage et même le contrôle du volume.

Pour l’amplification, le Mojo profite d’un circuit à transistors « discret » composé de 6 puces montées en bi-amplifiation par sortie casque. Chord annonce pouvoir driver des casques allant de 8ohms à 600ohms grâce à ce système. La puce FPGA s’occupant de gérer le filtrage avant d’envoyer tout ça vers l’ampli.

La capacité de la batterie est inconnue, même après un petit démontage, impossible d’obtenir l’information exacte sur celle-ci. La charge complète prend environ 4h, pour une autonomie annoncée de 10h, ce qui est assez optimiste. Au quotidien, l’autonomie se situe plutôt dans les 6h, voir moins si vous utilisez un casque à forte impédance.

D’après cette même fiche technique, on constate que la prise Toslink est la plus limitée. En effet, impossible de dépasser les flux 24bits / 192khz via cette entrée, tandis que les prises Coaxial et USB décodent les flux 32bits / 384khz.
La puce XMOS HD décode les flux 16bits / 24bits / 32bits via la prise USB, que la source soit un ordinateur, un smartphone ou même un lecteur réseau comme… le Chord Poly.

Attardons nous sur le Chord Poly maintenant, même si en tant que lecteur réseau, sans écran, il n’y a pas grand chose à voir.

Chord Poly

Freewifi, sans abonnement

Le Chord Poly est compatible, Wifi, bluetooth et micro-SD.

Doté d’une puce Wifi, le Chord Poly ne gère que la bande des 2.4Ghz. Plus lente que la bande des 5Ghz qui tend à devenir la norme sur les appareils modernes. L’avantage ? Un signal plus fiable même sur de plus longues distances. Par contre, la vitesse sera limitée par rapport à du 5Ghz. En pratique, pas de quoi s’en faire, les flux audio étant encore largement supportés en wifi-N.

Le Poly peut aussi être relié en Bluetooth, l’appareil supportant la norme 4.1 en AD2P, mais pas en apt-X. Un comble pour ce type de lecteur, comme le FiiO X7 à son époque. La puce Bluetooth supporte d’ailleurs le protocole sur le papier, mais dans la pratique cela ne semble pas activé.
A utiliser en dernier recours donc, seulement si votre source ne peut être relié en USB ou Wifi.

Compatible DNLA et Airplay, il faudra aussi se rappeler que la norme Airplay ne gère pas les flux supérieurs au 16bits/48khz. Une limitation Apple qui peut être contournée via l’application Roon ou simplement en passant par un serveur DNLA.

Compatible Roon Server, le nouveau système audio « neural », le Chord Poly peut servir de serveur Roon une fois connecté à Internet. La liste des marques et appareils compatible est disponible sur le site de la marque et Chord semble figurer en bonne place.

De DAC à DAP, il n’y a qu’un pas

Enfin, le Chord Poly dispose d’un port micro-SD qui permet de transformer le Chord Mojo en DAP nomade. Cependant, il faudra préalablement activer les modes MDP afin de pouvoir y accéder depuis son smartphone. La présence de ce port permet de combiner stockage externe et interne pour avoir toujours de la musique accessible.

Au niveau gestion de flux, pas de différences avec le Mojo, en effet le Poly étant essentiellement un récepteur pour le Mojo. Flac, Alac, WMA, WAV, DSD, rien ne lui résiste.

Dernier point concernant l’autonomie, le Poly dispose de sa propre batterie Li-Po, cependant l’autonomie des deux appareils combinés est strictement identique au Mojo seul. Il est possible de recharger les deux appareils en se branchant directement sur la prise USB du Poly. Par contre, le temps de recharge augmente sensiblement, passant de 4h à…8h.

Caractéristiques techniques complètes

Le Poly gère les cartes de 200 et 400gb en exfat.

Chord Mojo

Entrées

  • 1x Micro USB 768kHz/32-bit Capable Input
  • 1x 3.5mm Jack Coaxial 768kHz/32-bit Capable Input
  • 1x Optical TOSLINK 192kHz/24-bit Capable Input
  • 1x 1amp Micro USB Charging Port Input

Sorties

  • 2x 3.5mm Headphone Jacks

Spécificités techniques

  • Output Power @ 1kHz – 600Ω 35mW
  • Output Power @ 1kHz – 8Ω 720mW
  • Output Impedance: 75mOhms
  • Dynamic Range: 125dB
  • THD @ 3v: 0.00017%
  • Weight: 180g (0.4lbs)
  • Dimensions: 82mm (l) x 60mm (w) x 22mm (h)
  • Distorsion Harmonique < -103dB
  • Rapport Signal/Bruit >120dB
  • Impédance de sortie 75mohm (short circuit protected)

Chord Poly

Spécificités techniques

  • Play time: 9hrs (average)
  • Charging: 2amps – 4hrs (average)
  • Wi-Fi: 2.4GHz only
  • Bluetooth: 4.1
  • PCM sample rates: 44.1kHz – 768kHz
  • DSD via DoP: DSD64 – DSD256
  • Storage: Micro SD (unlimited)
  • Dimensions: 50mm x 62mm x 22mm

Performances sonores

Sennheiser HD800 + HD600 sur le Chord Mojo ? Si, si.

Quand numérique rime avec musique

Ok, ok, ok. A moins que vous ayez vécu en troglodyte ces dernières années, vous avez déjà au moins entendu parler une fois du Chord Mojo. Et très souvent, en (très) bien.

Testé aussi bien sur ses entrées Toslink/Coaxial que sur l’entrée USB, le Chord Mojo n’affiche aucune différence de rendu selon le port utilisé. Nous avons néanmoins privilégié l’entrée USB pour des raisons de source (PC/Smartphone).

Le Chord Mojo est tout simplement le meilleur DAC nomade que vous pourriez vous procurer dans cette gamme de prix. Les performances sont tout simplement exceptionnelles, le DAC FPGA se hissant sans peine au niveau d’un Sabre ESS 9038 Pro ou des meilleures puces AKM.

Le rendu sonore peut être défini assez simplement : précision, finesse et fluidité. Tout sonne parfaitement juste, comme si avant le Mojo un voile occultait nos oreilles. C’est simple, une fois le DAC connecté à votre source, il y a clairement un avant et un après.

Dès les premières écoutes, ce qui surprend avec le Chord Mojo, c’est l’absence totale de souffle. Même avec les intras les plus sensibles, il n’y a absolument aucun souffle, et cela peu importe la sortie utilisée. Testé sur des Onkyo IE-C3, des CIEM très prompts à siffler, le Mojo surprend par son silence.

La résolution et la profusion de détails offertes par ce DAC est tout simplement stupéfiante. Chaque piste est une redécouverte et cette précision, quasi chirurgicale, du rendu et des timbres vous scotchera immédiatement. C’est simple, dans cette gamme de prix, le Chord Mojo est quasiment imbattable.

Le mur du son

La droiture du DAC est palpable à chaque instant, la dynamique étant de très bon niveau, renforcé par une puissance de sortie largement suffisante pour alimenter 99% des casques du marché. Chord annonçait le Mojo comme étant capable de supporter des casques de plus de 800 ohms, nous avons donc branché un Sennheiser HD800 pour vérifier ces dires.

Surprise, cela fonctionne. Ca fonctionne même très bien avec une dynamique loin d’être aux fraises et un volume d’écoute très largement suffisant. Certes, le Chord Hugo 2 fait mieux, mais il coûte aussi bien plus cher qu’un ensemble Mojo + HD800, au quotidien le Mojo sera bien plus que suffisant.

La scène sonore est plutôt restreinte, sans doute un contre effet de la précision offerte par le Mojo. On discerne parfaitement le positionnement des artistes ainsi que l’image sonore globale, mais si un iBasso DX200 développe une scène à 180°, le Chord Mojo nous offre une scène à 120°.

Cette finesse de rendu a néanmoins un revers. Si vous avez le malheur de tomber sur un album mal mixé, ou pire un album mal mixé en Hi-Res, vous subirez alors une longue punition auditive. L’acidité des cymbales, l’abus de compresseur, les mixages approximatifs, vous en prendrez pour votre grade.

L’amplification est en retrait par rapport au DAC intégré. Non pas qu’elle soit mauvaise – très loin de la – mais le DAC offre un tel niveau de détails que l’auditeur attentif saura discerner quelques faiblesses au niveau des extrêmes du spectre audible.
Encore une fois, on chipote et l’expérience reste exceptionnelle même avec l’amplification intégrée.

L’intérieur du Chord Poly est étonnamment complexe !

Épique de 20Hz à 20kHz

Les graves sont secs, très profonds et on note une absence de distorsion, même à haut volume. Le Mojo reste droit dans ses bottes et ne dévie jamais d’un iota. On se retrouve avec un son plus proche d’un baladeur iBasso qu’Astell&Kern par exemple.

Les médiums sont du même acabit que les graves justement, naturels et précis. Les guitares se délient et les voix se posent avec un naturel déconcertant. Pas d’emphase particulière, cette gamme de fréquence n’est pas plus favorisée qu’une autre, sans pour autant se noyer.

Les aigus semblent en très léger retrait dans les extrêmes, mais c’est ici la limite de l’amplification intégrée. Passé 10khz, on note une très très légère distorsion, audible uniquement sur des systèmes réellement sensibles et/ou exigeants. Cependant, sur notre Sennheiser HD800S, cette faiblesse n’a jamais été ressentie telle qu’elle.

En bref, niveau son, le Chord Mojo est une petite bombe. “A league on his own” comme le dirait nos amis anglais.
Tout est juste, parfaitement transparent et sans emphase sur aucune plage de fréquence. Le rendu pourra sembler un peu moins naturel que d’autres DAC/ampli, plus physiologiques, mais il ne faut pas s’y tromper : le Chord Mojo établit le véritable mur du son.

Et avec le Chord Poly ?

On met tout de suite fin au suspens, pour peu qu’il y en ait, le Chord Mojo sonne aussi bien avec le Chord Poly. En fait, il n’y a tout simplement pas de différences, ni en bien, ni en mal. Donc désolé pour ceux qui s’attendaient à un test plus complet, on ne peut rien dire de plus.

Pour aller plus loin

Le Chord Mojo tiens facilement dans la main.

Double sortie casque

Malgré son format, le Chord Mojo possède deux sorties casques au format mini-jack. Si vous reliez deux casques, la puissance de sortie ne baisse pas sur le casque déjà relié, ce qui est une très bonne surprise. Le contrôle du volume affecte les deux sorties par contre.

Par contre, si vous reliez deux casques avec un écart de sensibilité trop important il sera compliqué d’obtenir un volume d’écoute acceptable pour les deux parties. Le Mojo parvient cependant à contrôler aisément les impédances des casques/intras branchés.

Double sortie ligne

Il est tout à fait possible d’utiliser le Chord Mojo en tant que DAC uniquement. Pour cela, il suffit de démarrer l’appareil en maintenant les deux boutons de volumes appuyés au démarrage. Le DAC délivre alors un signal normalisé à 3Vrms, désactivant l’amplification intégrée pour laisser cela à un ampli de votre choix.

Il est possible de relier un ampli nomade ou sédentaire sur chacune des sorties. Dans notre cas, le Chord Mojo sert de DAC sur deux amplis mono-blocs reliés à deux enceintes. Dans cette solution, le volume est réglé directement sur les amplis, mais il est tout à fait possible de rebasculer en DAC/Ampli et de contrôler le volume directement sur le Mojo.

DAC USB

Le Chord Mojo fonctionne bien évidemment en DAC USB sur un ordinateur PC ou Mac (même Linux). Il suffira d’installer le driver idoine, disponible sur le site de Chord via ce lien, de brancher le Mojo via la prise USB Data et c’est parti.

Via la prise USB, le Chord Mojo supporte littéralement tous les flux possibles et imaginable. Même les fichiers en 32bits sont de la partie, pour peu que vous en trouviez dans le domaine public, ce niveau de quantification étant clairement dédié au milieu pro.

Il est possible de relier le Mojo à un smartphone, android ou iOS. Sur iOS c’est simple, vous branchez un câble lightning vers USB-A puis un câble micro-USB vers cet adaptateur et vous êtes parti. Vous pouvez aussi brancher un câble lightning vers micro-USB comme le L19, pour peu que vous en ayez un, le Mojo sera automatiquement reconnu par iOS.

Sur Android, c’est un peu plus compliqué. Théoriquement, depuis la sortie de Android 7.0, les appareils avec sortie OTG sont tous compatibles avec le mode « source audio ». En pratique, depuis le passage au USB Type-C, il faudra vérifier préalablement si votre adaptateur OTG gère bien le mode audio, ce qui n’est pas le cas de tous les câbles.
En cas de doute, un petit coup de Onkyo HF Player ou de USB Audio Player Pro et vous êtes bon.

La connectique est réellement complète sur le Chord Mojo.

Bluetooth

Le Chord Poly est compatible avec le bluetooth 4.1, ce qui lui permet d’être connecté avec une très large gamme de sources. Malheureusement, le Mojo n’est pas compatible avec le norme apt-X ou le très récent LDAC. Ce mode de transmission sera donc limité au SBC high, largement suffisant pour Spotify ou Deezer, mais insuffisant pour du FLAC 24bits, ou même 16bits.

Une solution d’appoint donc, mais qui suffira si vous vous cantonnez aux fichiers légers avec votre source.

DNLA et Airplay

Le Chord Mojo une fois relié au Chord Poly, peut lire les flux DNLA ou Airplay en wifi. La première configuration est un peu longue et nécessite de passer en wifi direct pour réussir à connecter le Poly à votre réseau local.

Une fois cela fait, le Chord apparaîtra dans la liste des appareils disponibles sur votre iPhone/iPad pour Airplay ou dans votre lecteur habituel pour le DNLA. Vous pourrez ainsi lire de la musique sur votre Chord Mojo sans même à avoir à le relier physiquement à une source.

L’avantage par rapport au bluetooth ? La possibilité de streamer des flux en 24bits ou FLAC 16bits vers le Mojo. Attention tout de même, Apple limite le Airplay à du 16bits/48khz au maximum. En DNLA, pas de limite particulière.

Spotify – Tidal – Roon

Certifié compatible avec les principales plateformes de streaming musical, Spotify et Tidal pour ne pas les citer, le Chord Poly une fois connecté à un réseau wifi, apparaîtra directement dans la liste des appareils disponibles.

Cette intégration est identique à ce que vous pourriez trouver sur un lecteur réseau telle qu’une chromecast par exemple. Vous lancez Spotify, dans la liste des appareils disponibles, vous cliquez sur « Chord Poly » et c’est parti !

Certifié Roon Ready, le fonctionnement est identique. A ceci près que pour le moment, seules les applications desktop sont supportées. Sinon, comme pour Tidal et Spotify, on ouvre Roon, on choisit le Chord Poly dans la liste des appareils, et voila !

Stockage sur carte micro-SD

Le Chord Poly intègre un port micro-SD permettant donc d’utiliser le Mojo comme un DAP. Pour se faire, le Poly crée son propre serveur DNLA qui vous permettra de lancer directement les albums stockés. En théorie, il est même possible d’utiliser une application intitulée GoFigure, mais impossible de la télécharger sur nos smartphones…

En pratique, on aurait aimé pouvoir lancer un mode lecture aléatoire directement sur le Chord Poly. Cela aurait permis de transformer le Chord Mojo en un iPod Classic Hi-Res audiophile.

Rolly, Holly, Poly… Ok le dessin animé n’était pas top, mais le Mojo l’est lui. Top.

Conclusion

Sorti il y a maintenant 2 ans, le Chord Mojo reste encore aujourd’hui une véritable référence parmi les DAC/Ampli nomades. C’est simple, pour ce prix et ce format, il n’existe quasiment pas de concurrence, du moins sur le plan des performances.

Chord a su s’imposer comme le maître étalon avec son DAC FPGA, chaque écoute vous surprends par l’excellence de son rendu, et pour avoir mieux il faudra être prêt à débourser entre 3 et 4 fois plus. Pour un Chord Hugo 2 en nomade, ou un 2Qute en sédentaire.

Le Mojo seul est un appareil extrêmement versatile, ses nombreuses entrée numériques et sa double sortie analogique permettent de l’utiliser avec virtuellement tous vos appareils. La sortie coaxial fonctionne sur 99% des DAP et la sortie optique permet de relier un lecteur de salon comme un transport CD.

Le Chord Poly quand à lui apporte au Mojo une connectivité réseau bienvenue, une sorte de Cayin N3+++. Les performances sont identiques, mais en ajourant une surcouche réseau, le Chord Poly offre au Mojo la possibilité d’être quasiment autonome. La transition analogique vers numérique pouvant être facilité par ce module, même si le prix du Poly reste élevé. On privilégiera l’achat en pack directement afin d’alléger un peu la facture globale.

Au final, si il ne fallait retenir qu’une chose de notre test, ce serait ceci. Si vous ne voulez pas un baladeur audiophile et que votre budget le permet : prenez un Chord Mojo. Vos oreilles vous remercieront et votre casque aussi.

www.audiogarden.fr

Haja Écrit par :

Musique, matos, gadgets. On mixe le tout, et hop !

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